Cimetière

 

En ces temps incertains où un virus nous guette et nous promet des réjouissances au-delà de toute espérance :

ben oui, lorsque c'est désagréable, autant se réjouir de la fin ! 

 

Parce qu'enfin, sortir masqué, voilà qui nous fait manquer d'air et nous empêche de respirer. 

Le supplice doit s'arrêter. Accordons-nous des poses ! 

 

Puisque la fin est inéluctable, autant respirer un grand coup. Question du sursis avant l'envoi final. 

 

Mais où aller ?......

Mais où aller me direz-vous ? Par les temps qui courent, le masque court les rues et nous dessous. 

Tout devient interdit, les plages et les carrés d'herbe. 

Des fois que vous rencontriez du monde. 

Et soyez pris d'une frénésie à vous agglutiner.
Pour un baiser, une embrassade, une confidence. 

Un mot doux à l'oreille qui mêle vos humeurs. 

Qui sait par où ce virus s'infiltre : après le nez et la bouche il y a les yeux.
Et les oreilles, personne n'a songé à dénoncer les oreilles ? 
Elles sont pourtant un bon conduit de pollution de l'entendement,

Il est des virus aux doux noms de panique, frayeur, complot, résistance...

 

Bref, passons, là n'est pas mon propos. 

Non, je voulais vous parler du bel endroit où vous pourrez sans reproche vous balader nez au vent et tête en l'air, ayant oublié toute consigne de précaution. 

 

Et ce lieu, c'est..... le cimetière ! Mais oui, bien sûr. 
Non, attendez, je n'ai pas dit sous le cimetière, bien au chaud dans une tombe, non non non, pas encore.

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