Monde intérieur

Notre monde intérieur est fait de nos états d'âme, de nos émotions, de nos sensations, de tout ce qui traverse notre intérieur.

Cela va du plus terrible au plus sublime, en passant par des états intermédiaires d'émotions subtiles, indicibles, qui conduisent parfois à la poésie, à la création artistique.

On y trouve aussi des émotions plus tranchées comme la peur, la colère, les angoisses ou encore la joie, le sentiment de plénitude, le rire, la gratitude....

On y rencontre  tout ce qui nous chavire, nous bouleverse, nous remue ou nous émeut, tout ce qui à l'intérieur de nous est soudain contrarié par des broutilles, des petits riens, des agacements.

Toutes ces émotions, sensations, sentiments sur lesquels nous ne savons mettre de nom, qui peuvent paraître ridicules ou au contraire trop importants, tout ce charivari à l'intérieur, ce remue-ménage font partie de notre monde intérieur. 

 

Les rêves sont là pour nous aider à transformer en symphonie la cacophonie des émotions mal intégrées. 

Les rêves nous font prendre conscience de ce qui se passe en nous. Ils mettent de l'ordre dans le grand désordre intérieur, tissé de nos contradictions internes.

Ces contradictions qui nous tiraillent à l'intérieur, qui nous ballottent de droite et de gauche, nous font prôner ce que nous détestons, nous font dire oui alors que nous voudrions dire non, ou le contraire, nous plongeant dans la confusion et le dilemme. 

 



..... TRIPES ... = ... ESPRIT .....

 

Tripes est l'anagramme d'esprit : notre ventre est intelligent : l'instinct nous dit que faire dans l'instant, là où le mental raisonne, parfois sans raison et sans avoir raison et parfois hélas, pour avoir raison. 

 

 

Voici un rêve qui parle de ces ressentis intérieur sur lesquels on ne sait pas toujours mettre de nom, mais qui sont là pour nous faire prendre conscience qu'il se passe en nous quelque chose d'important. 

 

C'est le rêve d'une femme que j'appelerais Yolande, qui est douée pour la création, mais qui n'a pas osé se positionner, dire non à certaines personnes qui ont refusé ce qu'elle proposait d'une façon qui ne lui a pas plu. 

Elle n'a rien dit alors qu'elle n'était pas d'accord et son corps a manifesté son désaccord, mais elle n'a pas oser se mettre en colère et dire ce qu'elle pensait. 

 

Voici son rêve : 

 

Les poux de corps

 

Il s’agit d’attraper les poux de corps

qui volètent dans l’air.

Il s’agit de les attraper avec les doigts

et de les mettre dans un sac en plastique,

d’en récolter le maximum.

Celui plus âgé qui me montre,

est celui qui en attrape le plus.

On va montrer aux autres que c’est précieux

en achetant des choses comme un bâton et une étoffe :

Oui, ça a de la valeur

le montrer à ceux qui n’y croient pas.

 

Mais je n’arrive pas bien à attraper des poux.

J’ai bien compris comment on fait,

mais mes doigts ratent le pou.

C’est si fin, s’échappe, vole et ça m’échappe

Je le fais sans grande conviction,

je ne crois pas vraiment que je puisse y arriver

Les autres oui, mais moi non.


 

Interprétation : 

 

Ces poux de corps, pour la rêveuse, sont de minuscules parasites qui se développent sur la peau du haut du corps, et là, dans le contexte du rêve, ils s’envolent dans les airs qu’ils polluent, il faut s'en débarrasser sous peine que l’air devienne irrespirable, c'est inoffensif, mais mauvais quand ça se propage et prolifère, c’est aussi personnel à soi.

Cela va dans l’air au niveau des idées et cela vient du corps, de la peau du torse, c'est-à-dire du ressenti.

A quoi lui font penser des parasites qui viennent du ressenti, qui polluent l’atmosphère et dont il faut se débarrasser, par rapport à la veille,

 

La veille, il s'est passé quelque chose qui lui a déplu, mais elle n'a pas osé se mettre en colère, se positionner, dire ce qu'elle pensait, parce qu'elle ne savait comment s'exprimer et son corps a réagi en lui envoyant des signaux désagréables. Ces parasites sont les pensées parasites qui viennent de son ressenti, ce sont les réactions épidermiques.

 

Si l'on reprend ce qu'elle a dit sur les poux de corps, on voit que les pensées parasites sont bien des parasites qui viennent du ressenti, dont il faut se débarrasser sous peine que l’air devienne irrespirable, c’est personnel à soi, inoffensif en soi, mais mauvais quand ça se propage et prolifère, car on est vite submergé et ça peut pourrir une ambiance.

 

Attraper les poux avec les doigts : il s'agit de pincer les pensées parasites qui disent qu'elle n'a pas le droit de se mettre en colère, il s'agit de les attraper au vol, en devenir consciente : faire qu’ils n’échappent pas à sa vigilance en posant une action : c’est un devoir de le faire : les pincer entre le pouce et l’index : agir de façon ferme et volontaire pour stopper cela : dire pouce, mettre à l’index. Parce que ses réactions épidermiques lui disent que si, là, elle a une bonne raison de se mettre en colère.

 

 

Les récolter dans un sac en plastique : on récolte une moisson pour consommer, on récolte ce qu’on a semé : ça sert à préparer le futur en cas de disette. C’est important et précieux cette récolte. Il est important de relever, récolter pour en faire collection le maximum de pensées parasites qui lui font croire qu'elle n’a pas le droit de se mettre en colère.

Pour les mettre dans un sac en plastique : un sac blanc qui vient du supermarché, tout simple, qu’on récupère pour s’en resservir : c’est de la récupération, ça a déjà servi : je lui demande la marque de ce sac : elle voit un lion qui se fait respecter : Lion’s club : le lion rugit, fait peur : récolter toutes ces pensées parasites issues de ses réactions épidermiques pour les mettre dans sa réceptivité léonine, qui elle, va savoir qu’en faire. Le lion en elle, en accumulant toutes ces données, va pouvoir au bon moment réagir et rugir, faire peur.

 

Plus âgé : elle pense à une personne de son entourage qui donne l’exemple, dit que c’est ce qu’il faut faire, qu’il ne faut pas se laisser marcher sur les pieds. C’est quelque chose qui s’apprend avec l’âge. C’est le privilège de l’âge de savoir se mettre en colère,

Le montrer aux autres : le montrer à ses autres dynamismes intérieurs afin qu'ils l'intègrent, au lieu de condamner la colère, d’en avoir peur.

 

Bâton : pour Yolande, un bâton est fait pour taper comme dans les dojos zen. C’est comment : c’est en bois, dur, allongé, bien lisse, solide, épais, rond, c’est fait pour frapper celui qui n’est pas conscient, pour lui rendre la conscience de l’instant présent, le réveiller afin qu’il ne s’endorme pas.

A quoi lui fait penser quand son amie parle de se mettre en colère, un objet dur et allongé fait pour frapper et réveiller ?

C’est un phallus créateur, un attribut du masculin, de l’animus. C'est l'e symbole de l’autorité, une façon de s’affirmer masculine.

 

L'étoffe : se mettre en colère donne de l’étoffe, de la carrure, de la consistance, de l’envergure, cela forge la personnalité : l’étoffe est un tissu fait du croisement, de la conciliation des contraires : ce qui rend fort. On se frotte à l’obstacle plutôt que de renoncer à se battre.

Cela va lui permettre d’acquérir une nouvelle personnalité, plus étoffée, consistante, d’avoir de l’envergure, une nouvelle façon de se comporter, et ça, les gens vont le voir, elle va leur montrer.

 

Dire les choses comme elles sont, en se mettant en colère lorsqu’il le faut va lui permettre d’acquérir du répondant, de la créativité et ça, ça vaut cher et c’est quelque chose qu’on peut montrer aux autres : ça lui permettra de proposer sa créativité à l'extérieur, plutôt que de rester chez elle à  ne pas oser.

 

Mais je ne suis pas bonne à capturer les poux : elle ne sait pas se mettre en colère, elle fait ça mollement, elle bafouille, ne dit finalement rien. Pourtant, elle a bien compris comment on faisait, elle a bien senti qu’il se passait quelque chose qui ne lui plaisait pas et qu'elle devait intervenir tout de suite, mais elle a manqué de conviction.

 

Les autres oui, mais moi non : elle est consciente que les autres font ça naturellement, n'aiment pas se laisser marcher sur les pieds et réagissent au quart de tour. Elle est défaitiste, pense que les autres sont mieux qu'elle. 

 

Le rêve vient lui montrer ce  qui se passe en elle : la vision du rêve va la faire évoluer jusqu'à ce qu'elle arrive à réagir naturellement aux provocations de la vie.

 

 

Le rêve est en prise directe avec ce qu'on vit au quotidien. Il est une aide précieuse. 

 

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